Je sais ce que c’est que d’être enfermé dans un dogme. Au départ, c’est satisfaisant, protecteur même, jusqu’à ce que cette idéologie cesse de fonctionner et se retourne contre vous. En tant que professeur de yoga, il n’y a rien de pire que de se préoccuper de la meilleure façon de garder vos élèves « en sécurité », et, par le fait même, de se sentir coincé, limité. Il est difficile de réaliser que ce que vous enseignez ne sert pas vraiment vos élèves, car la vérité est que ça ne vous sert pas à vous non plus.

Après 5 années à enseigner le yoga, je ne me sentais plus inspirée à créer, mais responsable de corriger. Je montrais à mes élèves ce que je croyais être le « bon » alignement au lieu de les aider à mieux bouger. J’ai donc décidé de sortir de ma zone de confort et de briser les règles. J’ai étudié d’autres formes de mouvement et commencé à renforcer mes muscles autrement, ce qui m’a fait réalisé à quel point j’étais faible.

C’est alors que j’ai arrêté d’enseigner un nombre défini de postures à l’alignement précis et commencé à encourager mes élèves à explorer le potentiel illimité de leur corps. J’ai appris que le chemin de l’enseignement nous mène à poser de meilleures questions, et non à chercher des réponses définitives. C’est une façon extraordinaire d’étudier le mouvement et l’expérience humaine, non pas parce que ça nous guide vers des certitudes inébranlables, mais bien parce que les possibilités sont infinies, et jamais ennuyantes!